Dimanche 6 décembre 2020 :

J’y suis, prêt.
Il est l’heure.
Je fais un pas, relève la tête : un rempart végétal m’observe.
Les sentinelles de l’Aubrac me font face,
Leurs bras chargés regardent le sol, semblent barrer le passage comme pour m’interdire l’accès à leur forteresse endormie.
J’irai,
Entrer dans cette intimité en me faisant le plus discret possible
Laisser une seule trace, celle de mes pas dans cette épaisse pelisse blanche,
Respecter cet univers qui n’est pas le mien.
Je ne suis que de passage
Ils ne sont pas là pour m’arrêter
Quelques pas de plus … je regarde autour de moi,
Je suis seul, la brume me cerne.
Tout semble commencer là ou mes yeux s’arrêtent,
Quantité négligeable dans cet espace sans fin,
Je souris … et m’aventure vers ce qui est caché.